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Métairies

À la Renaissance, la seigneurie du Plessis-Bardoult développe des métairies sur les terres autour du château: la métairie d'Ahaut, la métairie de la Corvaiserie, la métairie de La Borde. À La Borde, le défrichement des terres a commencé par le Paumery (ou pommery, lieu planté de pommiers), qui devint le verger du château. Il s'est poursuivi au Champ Gicquel. Durant la révolution française, Noël Villebout et Marie Lebreton et leurs 6 enfants13 y possèdent 2 bœufs, 6 vaches, 8 moutons, 16 brebis et un cheval14.

 

Anciennes ardoisières

 

Ce sont des anciennes carrières de schistes ardoisiens briovériens17 situées sur la Butte de Huneau sur la ferme de La Borde dominant le fleuve La Vilaine, appartenant aux vassaux du Plessis-Bardoult18. Leur exploitation se faisait à ciel ouvert grâce à plusieurs puits d'extraction.

 


La période d'exploitation est difficile à déterminer avec exactitude mais elle s'étend sur plusieurs siècles; La période allant de l'an 1000 à l'an 1800 est très probable.
La fin de leur exploitation a peut-être coïncidé avec l'ouverture des ardoisières de Riadan (ou Riadun) au Châtellier vers 1850.

L'exploitation se faisait à ciel ouvert. Il y avait plusieurs puits d'extraction.

La proximité de La Vilaine peut laisser à penser que la voie d'eau a été utilisée pour le  transport des ardoises.

La partie de la parcelle nommée "Butte de Huneau" bordant la Vilaine était recouverte de débris d'ardoises provenant des puits d'exploitation de la partie la plus élevée. Cette partie a été achetée en 1859 par la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest.

Qui étaient les propriétaires de ces ardoisières?
En 1830, elles étaient la propriété de la commune de Pléchâtel. Après la cessation d'extraction, elles ont été rattachées à la ferme de La Borde dépendant du Plessis-Bardoult.

Les ardoisières se sont progressivement recouvertes de landes, puis de taillis.
En 1976, les fosses d'extraction ont été nivelées au bulldozer et recouvertes de terres provenant des lavages des sables d'alluvions de La carrière de Montserrat en St-Malo-de-Phily (Alain Lebreton).
 

 

 

Village disparu

À Macaire (prairie de la métairie de la Borde), subsistent les fondations de maisons contemporaines de Du Guesclin, connétable de France et du roi de France Charles V de France.

Sur une pièce de monnaie retrouvée parmi des débris de briques et d'ardoises, figurent une fleur de lys, deux Croix potencées (Croix de Jérusalem) emblème des chrétiens d'Orient19.

 

 

Dans le champ de Macaire (appelé Pré du Chêne), après labourage et préparation de la terre pour le maïs, une pièce de monnaie a été trouvée là où il y a le plus de débris de pierres, de briques et d'ardoises.

Cette pièce de 23 millimètres de diamètre est usée et incomplète. Mais on distingue encore une fleur de lys, deux croix potencées de Jérusalem, deux lions, un blason avec deux clés croisées et quelques lettres (GAVA).

Ces informations sont suffisantes pour dater les maisons. D'ores et déjà, l'époque gallo-romaine est abandonnée. Elles sont contemporaines des Rois de France.

Une visite à l'Hôtel des Monnaies (Quai Conti à Paris) laisse supposer que malgré la fleur de lys, elle n'est pas française.
Les lions font penser à l'Angleterre et tout naturellement à  la présence des anglais en France pendant la guerre de Cent Ans (1337-1457). Les habitants de ces maisons auraient été les contemporains de DuGuesclin et du Roi Charles V.
La fleur de lys qui est le symbole des Rois de France aurait été ajoutée ensuite sur la pièce  après le départ des anglais de France, à l'aide d'un poinçon.

Dans le champ, il y a deux zones de débris .

Pour la première zone, les débris ont été éparpillés au cours des siècles par le soc de la charrue et autres engins agricoles sur une surface de 30 mètres sur 50. Il y avait plusieurs maisons. Peut-être était-ce un village?
La présence de briques "complètement brûlées" et de charbon de bois prouve l'existence de cheminées ou de fours.
La présence de morceaux d'ardoises percés d'un trou conduit à penser que la carrière d'ardoises de la Butte de Huneau était en exploitation à cette époque.
Quelques morceaux de poteries ont été également trouvés. Certains morceaux sont peut-être des restes de tuiles.

Une deuxième zone de pierres éparpillées est située à 20 mètres de la première. On ne retrouve là ni briques, ni morceaux de poteries.
Peut-être n'est-ce que le chemin qui conduisait aux maisons de la première zone?

Comment s'appelait ce village? Peut-être "Macaire"?
Peut-être "La Borde"? Peut-être un autre nom?
Peut-être ce nom figure-t-il dans l'un des registres paroissiaux de Pléchâtel?

Ces maisons ne figurent plus sur le premier cadastre napoléonien de 1837; Elle avait donc déjà disparu à cette époque.
Elles ont pu être abandonnées lorsque le premier bâtiment de La Borde a été construit (vers 1700).

Notons que cet emplacement avait été judicieusement choisi: il était situé en zone non inondable. Même les grandes inondations de janvier 1995 n'ont pas atteint cet endroit. (Alain Lebreton)

 

Ancienne poste

En 1881, l’administration des postes loue une maison appartenant à Fidèle Simon, député de la gauche républicaine, propriétaire du Plessis-Bardoult, sise à la Basse-Borde près des Forges, pour recevoir le bureau de poste de Pléchâtel20. Fidèle Simon se réserve le droit de reprendre la maison à condition d'en fournir une autre située plus près de la Gare de Pléchâtel.

 

Depot de Pléchatel des archives du service postal 1833-1908 :

Le 21 mars 1881, il est fait acte de location d'une maison appartenant à Fidèle Simon, pour recevoir le bureau de Poste de Pléchâtel.

"M. Simon loue la moitié du rez-de-chaussée et tout le 1er  étage d'une maison située au midi du chemin d'intérêt communal numéro 101, vis à vis du haut-fourneau du Plessis-Bardoult"

"M. Simon se réserve le droit de reprendre la maison à condition d'en fournir une autre située plus près de la gare de Bain-Lohéac sur le bord du chemin numéro 101 et agréée par l'administration des postes".

"le prix du bail est fixé à 20 francs payables chaque année après jouissance".

"Fait double à pléchâtel le 21/03/1881".

Habitants de la Borde à travers les siècles :

 

A la Renaissance (1550-1700), la seigneurie du Plessis-Bardoult développe des métairies sur les terres autour du château: la métairie d'Ahaut, la métairie de la Corvaiserie, la métairie de la Borde.

Pour La Borde, le défrichement des terres a commencé par le champ de Macaire et le Paumery ("pommery" ou lieu planté de pommiers, peut-être était-ce le verger du château ?).

Vers 1600-1650,  les premiers bâtiments de La Borde ont été construits au centre des terres (en haut du Paumery). Le défrichement des terres s'est poursuivi après, avec le Domaine de la Minourais  et le Champ Gicquel.

L'histoire écrite de la Borde commence sous LOUIS XIV.

 

Famille BROCHARD   

Le 6 mai 1667, Guillemette Brochard de la Borde est décédée.


Famille GESNIS

Le 25 avril 1682, Jeanne Vallais femme de Jean Gesnis métayer à la Borde est décédée à l'âge de 80 ans.

 

Famille JAN

Le 8 octobre 1701, Gilette Jan âgée de 5 ans fille de Philippe Jan et Guillemette Ramasseul est décédée à la Métairie de la Borde.

Le 10 octobre 1701, Julien Jan (né le 27 avril 1691 à l'Aubaudais) âgé de 10 ans fille de Philippe Jan et Guillemette Ramasseul est décédé à la Métairie de la Borde.

 

Famille JOLIVEL

Le 19 mars 1718 est né à la Borde, Joseph Jolivel fils de René Jolivel et d'Anne Roussel (il décédera le 13 avril 1718).

 

 Famille PORTAIS

Le 16 août 1741 Julienne Portais (née le 20 avril 1725 à la Hamonais) fille de feu Julien Portais et de Charlotte Blezot, est décédée à la Borde.

Le 21 janvier 1744 Charlotte Blezot veuve de Julien Portais âgée de 60 ans est décédée à la Borde (ils s'étaient  mariés à Pléchâtel le 23 octobre 1710).


 Famille BALLARD

Le 1 mai 1747 Julien Ballard fils de Laurent Ballard et de Jacquette Gaulthier est né à la Borde.

Le 22 août 1748 Anne Ballard fille de Laurent Ballard et de Jacquette Gaulthier est née à la Borde.

 

Famille  PECHOT

 Le 20 janvier 1758, est décédé Jean Pechot âgé de 50 ans, époux de Jeanne Bosse  et fermier à la Borde. Son enterrement a eu lieu à Pléchâtel en présence de Julien Laporte, Jacques Portais et Gilles Roux qui n'ont pu signer le registre paroissial.
 


Famille LEBRETON

Le 19 juin 1762, Philippe Lebreton fils de Joseph Lebreton et de Jeanne Gicquel  est né à la métairie de la Borde.

 

Famille  QUATREUX

Le 8 septembre 1780, Julien Quatreux âgé de 2 ans (né le 6 janvier 1779 à la Corvaiserie) fils de Joseph Quatreux et de Julienne Branchu vivant à la métairie de la Borde, est décédé.


Famille JAMELOT

Le 8 avril 1784, est décédée Julienne Huet épouse de René Jamelot métayer à la Borde. Julienne Huet de la Cadiais et René Jamelot de la Butaine en Bourg-des-Comptes s'étaient mariés à Bourg-des-Comptes le 15 juillet 1749.

Le 23 avril 1784, François Helbert fils de François Helbert et de Marie Jamelot âgé de 3 ans est décédé à la Borde.
 

Famille Villebout :


Recensement an 9 (1800/1801)

1  Villebout Noël              52 ans    métayer
2  Lebreton  Marie          54 ans
3  Villebout Julien           22 ans    laboureur
4  Villebout Jean             20 ans
5  Villebout Noël             19 ans
6  Villebout Joseph         16 ans
7  Villebout Alexandre   14 ans
8  Villebout Marie          24 ans

Julien Villebout s'est marié avec Jeanne Brée. Ils se sont installés à la Jeussais. Ils perdront 2 enfants:  Alexandre (décédé le 19 mars 1812) et Anne (décédée le 6 février 1823).

 

Famille Beauraisin

Recensement  1831

1  Beauraisin   Jean           64 ans
2  Ravilie         Perrine       59 ans
3  Beauraisin   Jean           29 ans
4  Pottin           Jean          19 ans      domestique
5  Deleumet     Jeanne       20 ans      domestique
6  Gislais         Marie         18 ans      domestique


Recensement 1851

1   Beauraisin    Jean              77 ans      fermier
2   Ravilie          Perrinne        68 ans
3   Beauraisin    Jean              45 ans      fils    (Laboureur)
4   Ploto             Françoise      35 ans      bru
5   Beauraisin    Pierre  Marie  1 ans  (né le 3 juin 1840 à la Borde)
6   Beauraisin   Berthe Françoise Marie     9 ans   (née le 6 juin 1842 à la Borde)
7   Beauraisin   Eugénie  Marie Françoise  7 ans  (née le 7 mai 1844 à la Borde)
8   Beauraisin   Auguste         3 ans    (né le 19 juin 1848 à la Borde)  
9   Beauraisin   Anne-Marie    1 ans
10 Beauraisin   Julien  Marie  10 mois  (né le  21 septembre 1850 à la Borde,  marié  à  Pancé  en  1902 avec Orain  Emilie)
11 Baslé           François          27 ans      domestique
12 Gadebé         Julien              27 ans      domestique

D'autres enfants Beauraisin sont nés à la Borde:
  Jean, le 8 octobre 1837.
  Marie Françoise, le 26 juin 1846.
  Amand, le 17 décembre 1852 (décédé le 11 avril 1854).

 

Famille Rouillé :


Vers 1875 : la famille de François Rouillé (né en 1822).

 

Famille Blanchais   :

(Recencement de 1911 (D'après Archives Départementales  Série 3 Z 87) ) :

1. Blanchais  Joseph Marie      (né  en 1856  à Mouais)         Fermier
2. Rouillé    Louise  Marie        (née en 1860 à Tréffieux, fille de François Rouillé)
3. Blanchais  François Marie    (né  le 24 octobre 1887  à la Borde, décédé le 31 mars 1971 à St-Malo-de-Phily )
4. Blanchais  Eglantine Marie            (née le 26 juin  1889 à la Borde)
5. Blanchais  Emilie  Eugénie Marie  (née le 2 novembre 1890 à la Borde)
6. Blanchais  Isabelle Marie Joseph   (née  le 28 mai 1892 à la Borde)
7. Blanchais  Jules           (né  en 1891 à Pierric)         Domestique
8. Glédel  Emile               (né  en 1881 à Messac)        Domestique

Le 1 septembre 1886 est née à la Borde  Marie Rosalie Blanchais. Elle s'est mariée en 1910 à Pléchâtel avec Tulane.

Famille BLANCHAIS sous GENEANET  


Famille LEGAIGNOUX (1937-1954) :

1.    Legaignoux  Jules
2.    Orève   Angèle
3.    Legaignoux  Jules
4.    Legaignoux  Jean
5.    Legaignoux  Marie

 

Famille LEBRETON (1954-2012) :

1.    LEBRETON  François-Xavier      (né  le 7 mai 1930 à St-Ganton)
2.    TESSIER   Marie-Anne       (née le 4 avril  1931 à Guipry)
3.    LEBRETON  A        
4.    LEBRETON  V       

 

Famille LEBRETON (sous Geneanet)  

 

Famille LEBRETON (sous Geneanet - source 2)  

 

Commentaires

  • Julie W.

    1 Julie W. Le 24/01/2020

    Descendante d'un des dix enfants de Jean Péchot (1705-1758) et de son épouse Jeanne Bosse (1706-1765) - anciens fermiers à La Borde - je suis heureuse de découvrir votre site !
    Amicalement,
    Julie.

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